PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE PTH  +

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L’évolution classique d’une arthrose de la hanche, ou coxarthrose, est la disparition progressive du cartilage qui se situe entre l’os de la cuisse ; le fémur et celui du bassin ; le cotyle

Le cartilage ne pouvant plus assurer son rôle d’amortisseur, le mouvement de l’articulation entraîne des frottements qui deviennent de plus en plus douloureux et la détruisent progressivement. Ces modifications occasionnent des douleurs au niveau de la hanche ainsi qu’un enraidissement et une boîterie à la marche, nécessitant l’utilisation importante d’anti-inflammatoires, d’anti-douleurs et parfois même d’une canne.

La pose d’une prothèse de hanche PTH est la seule solution pour remettre l’articulation en état. 

Le but de la prothèse totale de la hanche est d’enlever les zones d’os et de cartilage qui sont usées, et de les remplacer par des pièces artificielles ayant les mêmes formes.

Différentes techniques chirurgicales existent pour poser la prothèse :

• la voie postérieure est la plus utilisée actuellement dans le monde
• la voie  antérieure que l’on décrit souvent comme la voie “mini- invasive”.

Cette technique respecte l’ensemble des muscles de la hanche (aucune section tendineuse ou musculaire).

Elle permet une récupération post- opératoire plus rapide et une forte diminution du risque de luxation par rapport aux abords traditionnels. Cette voie peut être réalisée suivant 2 types d’installations :

• soit avec une table de traction 
• soit sans table de traction grâce au développement d’écarteurs spécifiques, et à un travail de positionnement idéal du membre inférieur, la chirurgie est rendue sûre et l’exposition fémorale tout à fait possible sans table orthopédique.

Cette intervention se pratique par une incision courte (8 à 12 cm) située au niveau antérieur de la hanche.

La prothèse comporte deux parties : la cupule qui est une partie hémisphérique creuse implantée au niveau du bassin ou cotyle , et la tige fémoral surmonté d’une bille qui est implantée au niveau du fémur. La bille remplace la tête du fémur et s’articule avec la cupule.

C’est le chirurgien, qui détermine le choix de la prothèse et la technique utilisée en fonction du patient.

C’est une intervention qui dure en moyenne 1H a 1h30. Elle nécessite une hospitalisation d’environ 4 à 5 jours.

La prothèse totale de la hanche peut être réalisée sous rachi-anesthésie c’est-à-dire seulement les jambes ou bien sous anesthésie générale. C’est vous qui décidez avec le concours de l’anesthésiste de la meilleure anesthésie en fonction de votre état de santé.

Après l’opération, un pansement stérile est mis en place pendant 15 jours. Le traitement de la douleur sera mis en place, surveillé et adapté de manière très rapprochée dans la période post-opératoire.

La voie antérieure permet une très bonne stabilité de la prothèse, aucun geste ou mouvement particulier n’est interdit. 

Le soir de l’intervention, le kinésithérapeute vous lève et vous aide à marcher. Des cannes béquilles peuvent vous être utiles au cours des 15 premiers jours mais seront rapidement abandonnées.

La montée et la descente des escaliers se fait à partir du 2-3ème jour. Il n’est pas nécessaire d’aller en centre de rééducation cela dépendra de votre état antérieur et de votre entourage. Sinon une kinésithérapie à domicile pourra être réaliser dans le retour immédiat à domicile. 

La reprise du volant est envisageable rapidement. Celle du travail survient en général après le 2ème mois et cela en fonction de votre profession, une activité de bureau pouvant être plus précoce.

Grâce à cette technique associée aux techniques d’anesthésie moderne (protocole RACC de Récupération Améliorée Après Chirurgie), vous devez pouvoir rentrer chez vous le lendemain de l’intervention, voire le soir même (Prise en charge Ambulatoire). Le pansement initial étanche, ne sera à refaire qu’au 5e jours post-opératoire. Des exercices de rééducation selon un protocole établi vous seront prescrits.

Le premier rendez-vous post-opératoire est fixé au 2ème mois avec une radio de contrôle. sont les risques et les complications ?

L’équipe médicale qui s’occupe de vous prend toutes les précautions possibles pour limiter les risques, mais des problèmes peuvent toujours arriver.
La pose d’une prothèse totale de hanche n’est pas sans risques ; ces derniers peuvent relever de l’anesthésie et de la chirurgie.
Les complications peuvent être soit précoces, soit tardives.

Complications précoces :

• Le saignement, et qu’il se forme un hématome.
• La fracture au cours de l’intervention
• L’infection, bien que rare (risque inférieur à 1 % dans notre établissement), est une complication sévère puisqu’elle peut nécessiter le changement de la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Quand elle est détectée rapidement, un simple lavage de la prothèse et une mise sous antibiotiques peuvent être suffisants.
• La    thrombose    veineuse, afin de prévenir cette complication, un traitement anticoagulant est prescrit et des bas de contention sont portés pendant plusieurs semaines.
• Les lésions nerveuses, Cette complication exceptionnelle peut occasionner une douleur et une perte de la sensibilité de certaines parties de la cuisse.
• La luxation, L’implantation de la prothèse par une voie d’abord antérieure respecte l’ensemble des muscles de la hanche et minimise considérablement ce risque à moins de 1% des cas.

Complications tardives :

• La luxation
• Les fractures autour de la prothèse
• Les infections
• Les descellements de la prothèse    

Votre chirurgien donnera toute explication complémentaire et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous chaque cas particulier avec les avantages, les inconvénients et les risques de l’intervention.

Le résultat est souvent impressionnant. Dans le meilleur des cas, vous oubliez que vous portez une prothèse !

• Les douleurs liées à l’arthrose disparaissent immédiatement.

Mais si vous devez faire des efforts particuliers dans les semaines qui suivent l’opération, des médicaments antidouleur peuvent être utiles.

• Autonomie :

Il vaut mieux se réserver une période de repos (convalescence) de deux à trois mois, à domicile ou en centre de rééducation.

• La reprise du travail se fait en général six semaines à quatre mois après l’opération, une fois que la hanche est souple et sans douleur. Mais  tout dépend de votre métier.
• La rééducation auprès d’un spécialiste du mouvement (kinésithérapeute) dure plusieurs mois, jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant. L’organisation de la rééducation (en centre de convalescence, en hôpital de jour, à domicile...) varie selon votre cas.

La durée de vie moyenne d’une prothèse de hanche est d’environ 20 ans.

On peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.